Handicap : le chÔmage n’est pas une fatalité

Malgré une légère amélioration ces derniers mois, le taux de chômage des personnes en situation de handicap reste deux fois plus élevé que le taux moyen national. II s’établit actuellement à 16 %, ce qui permet au nombre de demandeurs d’emploi en situation de handicap de repasser ainsi en dessous de la barre des 500 000 personnes, selon les données de Pôle Emploi.  

Malgré des plans d’action successifs émanant du gouvernement, force est de constater que ce taux de chômage reste élevé et que les mécanismes d’exclusion et de discrimination à l’égard des travailleurs handicapés restent présents. 

C’est pourquoi de nombreux acteurs se mobilisent et s’allient aux actions du gouvernement pour combattre cette inégalité. Alors, le chômage est-il une fatalité pour les personnes en situation de handicap ? Existe-t-il des moyens de s’en sortir ? Faisons le point sur la situation et les solutions. 

Handicap : un taux de chÔmage élevé

Précarité et chÔmage de longue durée

Les périodes de chômage chez les personnes en situation de handicap sont souvent plus longues : 63 % des chômeurs de cette catégorie le sont au moins un an (contre 45 % chez le reste de la population). Une durée qui dépasse parfois même les 3 ans pour bon nombre de travailleurs en situation de handicap

Ces derniers doivent également faire face à la précarité de l’emploi. En effet, pour ceux qui ont la chance d’occuper un emploi, il s’agit le plus souvent d’un emploi non qualifié. D’après les statistiques, les travailleurs en situation de handicap sont également souvent employés à temps partiel (34 % contre 18 % pour l’ensemble de la population), et sont souvent victimes de licenciement autre qu’économique. 

Des causes diverses

Parmi les causes de ce taux de chômage élevé figure tout d’abord le manque de qualification des personnes en situation de handicap. En effet, le pourcentage de personnes ayant un niveau de formation équivalent ou supérieur au Bac est très inférieur au reste de la population française (24 % contre 49 %). Cette absence de diplôme constitue un frein important à leur recherche d’emploi

La méconnaissance et la crainte du handicap expliquent également ce taux de chômage élevé. Les situations de handicap restent encore à ce jour trop méconnues en entreprise, où elles sont encore parfois taboues. Cette méconnaissance nourrit des craintes et renforce les clichés. Les personnes en situation de handicap apparaissent alors comme une source de complications pour de nombreux dirigeants.

Enfin, il y a aussi l’âge des demandeurs d ’emploi handicapés qui entre en compte, puisque 50 % d’entre eux sont âgés de 50 ans et plus (contre 26 % pour l’ensemble des demandeurs d’emploi). La mobilité géographique joue également un rôle dans le sens où 44 % des demandeurs d’emploi ayant une reconnaissance de handicap indiquent avoir une mobilité faible (moins de 30 minutes ou 14 km de trajet) pour occuper un emploi (contre 37 % pour les autres demandeurs d’emploi).

Handicap : vaincre le chÔmage 

Les actions du gouvernement

En 2019, une progression de 15 % des entrées en formation des personnes en situation de handicap a été observée. Cette avancée est notamment le résultat du PIC (Plan d’Investissement dans les Compétences). 

Piloté par le ministère du Travail, il a pour ambition de :

  • Former un million de demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés ; 
  • Répondre aux besoins des métiers en tension ;
  • Contribuer à la transformation des compétences, notamment en termes de transition numérique. 

Le gouvernement a en effet fait de l’accès à la formation une priorité afin de pallier le faible niveau de qualification des demandeurs d’emploi en situation de handicap

Le 18 novembre 2019, Muriel Pénicaud, ministre du Travail et Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, ont présenté la nouvelle stratégie pour l’emploi des personnes en situation de handicap. Cette stratégie interministérielle “Ensemble, osons l’emploi !” doit permettre d’amplifier le mouvement en favorisant les entrées en formation. Le but est également de simplifier l’accès à l’information, de mobiliser les entreprises et d’augmenter les opportunités d’emploi dans le secteur adapté (Objectif fixé à 40 000 emplois supplémentaires d’ici 2022). 

Les solutions À adopter

De nombreuses astuces existent également pour les personnes en situation de handicap pour augmenter les chances d’être repéré et recruté. Comme toute personne à la recherche d’un emploi, il va être question de : 

  • Agrandir et “faire marcher” son réseau. Pour cela, il est important de contacter des organismes spécialisés pour l’insertion de la diversité et des personnes en situation de handicap dans les entreprises, tels que les réseaux Cap Emploi, les diverses associations spécialisées et les cabinets de recrutement. Les applications telles que LinkedIn ou encore Facebook peuvent également être de bons outils de réseautage ; 
  • Se faire accompagner par des professionnels : Conseiller Cap Emploi ou Pôle Emploi, réseaux associatifs tels que L’ADAPT, l’APAJH, l’APF, l’UNAPEI, ou encore les plateformes telles que Agefiph.fr, hanploi.com, hello-handicap.fr ou encore emploi.handicap.fr ; 
  • Participer à des évènements comme le DuoDay, pour découvrir un métier, un employeur, amorcer un parcours d’insertion, ou tout simplement vivre une expérience nouvelle ; 
  • Se reconvertir : changer de voie et réfléchir à un nouveau projet peut également aider à décrocher un emploi, dans un secteur en demande par exemple, comme c’est le cas pour le secteur du numérique. 

Des organismes engagés

De nombreux organismes de formation se sont développés ces dernières années, dans le but d’apporter des solutions de formation aux personnes en situation de handicap. Une nette progression des entrées en formation des personnes en situation de handicap, a d’ailleurs pu être observée.

Handigital® s’inscrit dans cette volonté de promouvoir l’inclusion en permettant aux personnes en situation de handicap d’accéder à un certain niveau de formation. En proposant un cursus composé de cours théoriques et de stages en entreprise, Handigital® favorise l’immersion rapide de ses apprenants dans le monde du travail. 

 

Aujourd’hui, nous pouvons remarquer une véritable prise de conscience des enjeux du handicap. Les actions du gouvernement se multiplient, les entreprises se mobilisent davantage et les offres de formation se développent. Ce sont donc de belles perspectives qui peuvent s’ouvrir pour ce public en demande.  

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Emploi et handicap : les clichés ont la vie dure

Aujourd’hui, même si les mentalités évoluent, la France accuse encore un certain retard en termes d’inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap. Les stéréotypes, nourris par la méconnaissance du handicap, restent la cause principale de ce retard. Souvent associées à sous-performance, baisse de rentabilité ou encore source de complications, les personnes en situation de handicap sont fortement touchées par le chômage dont le taux est deux fois plus élevé que la moyenne nationale.

C’est pourquoi il est nécessaire aujourd’hui de faire bouger les lignes et de combattre ces stéréotypes, à l’image de certains de nos pays voisins. 

Focus sur ce phénomène d’actualité. 

Emploi et handicap : des stéréotypes tenaces

Le handicap, c’est quoi ? 

Pour tenter de combattre les stéréotypes, il est tout d’abord important de comprendre ce qu’est le handicap. Aujourd’hui en entreprise, la notion de handicap renvoie encore souvent l’image de la personne en fauteuil roulant et du déficient mental. Pourtant parmi les personnes en situation de handicap, seuls 4 % ont une mobilité réduite et 6,6 % sont atteints d’une déficience intellectuelle ou mentale. Sur les 12 millions de Français en situation de handicap, 85% sont atteints d’un handicap invisible mais bien présent.

Le handicap englobe toute personne qui rencontre des difficultés, voire une impossibilité d’effectuer une tâche réalisable, pour référence, par un individu du même âge et en bonne santé. Cela inclut donc des troubles comme la dyslexie, la surdité, l’épilepsie, mais aussi les troubles phobiques, les maladies chroniques comme le diabète, le cancer, la sclérose en plaques, les maux comme la lombalgie, la cervicalgie, l’ostéoporose, etc. La loi Handicap du 11 février 2005 est claire à ce sujet. Elle indique que « toute limitation d’activité ou de restriction de participation à la vie en société subie par une personne, en raison d’une altération d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques », constitue un handicap

Des clichés qui ont la vie dure 

Les mentalités évoluent, mais pas suffisamment ou pas assez rapidement. Les personnes en situation de handicap sont encore victimes aujourd’hui de discrimination, due à un large panel de stéréotypes difficiles à combattre. 

 “Engager un travailleur en situation de handicap, c’est engager de lourdes dépenses pour aménager les locaux de l’entreprise”. C’est une des peurs essentielles des dirigeants, qui peut cependant résonner comme un prétexte aux oreilles des personnes en situation de handicap. Il faut savoir que l’AGEFIPH (Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées) peut intervenir sur l’aménagement des situations de travail : aménagements techniques (mise à disposition de logiciels ou d’équipements adaptés au handicap comme une chaise ergonomique pour les personnes fragiles du dos, un téléphone adapté pour les malentendants, etc.) ou organisationnels (horaires adaptés, tutorat…)

Les solutions sont nombreuses et peuvent bien souvent bénéficier d’aides spécifiques. Ces dernières ont pour objectif de compenser le handicap grâce à des moyens techniques qui favoriseront l’autonomie de la personne handicapée dans son parcours professionnel.

“Employer un travailleur en situation de handicap implique un aménagement des horaires ou des absences répétées”. Or, il a été prouvé que la majorité des travailleurs en situation de handicap redouble souvent d’efforts pour montrer qu’ils méritent leur poste. « Combattants du quotidien » de par les difficultés qu’ils affrontent et surmontent dans la vie de tous les jours, les travailleurs en situation de handicap sont mieux préparés pour relever les défis.

Les entreprises pensent à tort que le travailleur en situation de handicap ne sera pas fiable sur le long terme. Un stéréotype encore infondé lorsque l’on sait que les personnes en situation de handicap souhaitent que leur potentiel prenne plus que tout le dessus sur leur handicap. Les études montrent que les salariés handicapés sont perçus par les employeurs comme plus consciencieux et motivés. On leur reconnaît un volontarisme, une motivation et une forte capacité d’adaptation. Et c’est un grand avantage pour l’entreprise.

Emploi et handicap : les actions À entreprendre

Discrimination et conséquences

Cette forme de discrimination a de lourdes conséquences sur les personnes en situation de handicap, et même si les regards changent, les difficultés sont présentes dès l’école. 

80 % des personnes en situation de handicap arrêtent leurs études au niveau du Bac et les universités ne comptent que très peu de personnes en situation de handicap

Résultat : le pourcentage de travailleurs en situation de handicap ayant un niveau de formation équivalent au Bac ou supérieur est très inférieur au reste de la population (24% contre 49%). Cela entraîne donc des répercussions sur leur recherche d’emploi qui peut être un frein, au-delà de leur situation de handicap

Mais cette discrimination entraîne aussi une sorte de souffrance et un sentiment d’exclusion. Même si les entreprises respectent l’obligation d’emploi des personnes en situation de handicap qu’impose la loi, le maintien dans l’emploi est bien souvent problématique. En effet, le traitement réservé aux travailleurs en situation de handicap est souvent inférieur aux autres salariés, en termes d’évolution, de formation ou de rémunération. 

Des actions pour combattre les clichés

La loi qui oblige les entreprises de plus de 20 salariés à avoir 6 % de salariés en situation de handicap dans leur effectif a été un excellent levier, même si le secteur privé a encore du mal à respecter cette loi. Pour cela, des sanctions peuvent être adressées dans le but de rappeler les dirigeants à l’ordre. Mais au-delà de ces mesures répressives, d’autres moyens existent. Les dirigeants doivent inclure davantage de communication et de sensibilisation en entreprise, afin d’agir sur les mentalités et lever les craintes. 

La sensibilisation doit également débuter le plus tôt possible, c’est-à-dire sur les bancs de l’école. La loi de 2005 a permis de favoriser l’inclusion des élèves en situation de handicap et a ensuite été renforcée par la loi pour l’école de la confiance du 26/07/2019. En 15 ans, l’école inclusive a donc bénéficié d’avancées majeures tant au niveau de la reconnaissance des différents handicaps, qu’au niveau de l’aménagement des structures. 

En France, le handicap reste encore souvent un sujet tabou, notamment sur le marché du travail. Les avancées sont présentes et de nombreuses entreprises s’ouvrent de plus en plus au handicap. Cependant, le taux de chômage de cette population nous rappelle que c’est insuffisant et que des progrès sont encore nécessaires. Le monde du travail doit réaliser que le handicap fait partie des diversités qu’il est bon d’intégrer dans la culture d’entreprise, et que l’embauche d’une personne en situation de handicap, c’est avant tout l’embauche d’une personne dotée de compétences et digne de confiance. 

Formation aux métiers du numérique : une aubaine pour l’économie française

Le XXIe siècle est le siècle du tout numérique. Le digital est de plus en plus présent dans le tissu économique français et touche tous les secteurs d’activité. Il joue également un rôle grandissant dans la vie des Français, que ce soit dans la sphère personnelle ou professionnelle. 

En France, l’économie numérique représente 5,5 % de la valeur ajoutée créée. En effet, le digital permet aux entreprises de repousser leurs limites à l’infini et d’assurer leur pérennité face à la concurrence. 

Cependant, la France rencontre encore de nombreux freins et accuse un certain retard par rapport aux États Unis, à la Chine ou encore au Royaume-Uni. 

Alors, pourquoi le numérique est-il un moteur pour l’économie ? La formation aux métiers du numérique est-elle réellement une aubaine pour l’économie française ? On vous dit tout dans cet article. 

 

Le numérique : une chance À saisir pour l’économie française

Croissance et compétitivité 

Le numérique transforme la vie des entreprises, des consommateurs, et plus largement de notre société. Les opérations bancaires et les ventes se font majoritairement en ligne, les start up se développent et viennent bousculer des habitudes bien ancrées grâce à leurs innovations… La mutation numérique est véritablement une opportunité de croissance et de compétitivité pour la France. En effet, le digital a des répercussions positives sur les entreprises et l’économie en général. Cette croissance n’est pas directement liée à une augmentation du volume des ventes, mais plutôt à l’amélioration de la relation client. Aujourd’hui, 48 % des entreprises françaises sont pleinement engagées dans la transformation digitale. Plus de la moitié d’entre elles connaissent une hausse de la satisfaction et de la fidélisation client. La digitalisation leur permet également de développer de nouveaux services, de renforcer leurs canaux de vente traditionnels, et par conséquent d’augmenter leur chiffre d’affaires. 

Des freins encore trop présents 

Le numérique tarde malgré tout à s’imposer en France. Parmi les raisons de ce retard, on distingue : le manque d’implication des dirigeants, le manque de temps, le coût et la complexité de la mise en place d’une bonne stratégie digitale, des difficultés organisationnelles, mais surtout un déficit de talent et une réelle pénurie de main d’oeuvre. 

L’économie française recherche des travailleurs qualifiés ! En effet, le numérique ne fait pas que détruire des emplois, il en crée également énormément ! Développeurs web, administrateurs réseau, analystes de données, techniciens cybersécurité… le secteur du numérique représente un sérieux vivier d’emplois et offre des opportunités professionnelles non négligeables. De plus, c’est l’économie française tout entière qui a besoin de talents numériques : banques, assurances, secteur du BTP, transports et même les services publics. Tous introduisent de plus en plus le numérique dans leur fonctionnement et leur transformation. 

 

Formation aux métiers du numérique : un remÈde au chÔmage de masse

Des candidats potentiels  

Malgré des contrats et des salaires alléchants, le secteur du numérique peine encore à attirer les candidats. C’est pourquoi certains organismes comme Pôle Emploi multiplient les réunions d’information sur ce secteur en forte expansion. Demandeurs d’emploi, personnes en reconversion professionnelle, public féminin… sont de potentiels candidats qu’il convient d’informer. En effet, à l’inverse de certains pays comme la Malaisie ou l’Inde, le secteur numérique en France reste encore essentiellement masculin. 

Parmi les potentiels candidats au numérique se trouvent également les personnes en situation de handicap. Ces dernières sont en effet largement pénalisées sur le marché du travail. Le taux de chômage des personnes en situation de handicap est beaucoup plus élevé que la moyenne nationale. Crainte des dirigeants, stéréotypes, dispositifs de formation non adaptés, ou encore niveau de qualification plus bas que la moyenne… les raisons sont nombreuses. 

Cette corrélation évidente entre ce besoin de main d’oeuvre du secteur numérique et le taux de chômage important chez les personnes en situation de handicap est donc un élément capital à ne pas négliger. 

Se former aux métiers du numérique 

Conscients des enjeux et des possibilités, de nombreux organismes se développent et proposent des formations et des cursus adaptés, notamment en faveur des personnes en situation de handicap. En effet, il peut parfois être compliqué de s’intégrer à un groupe pour des personnes souffrant de troubles du comportement. De la même manière, suivre une formation peut être un véritable défi pour une personne présentant des troubles de l’attention. C’est pourquoi des projets comme Handigital® se développent, afin de proposer des formations aux métiers du numérique à des personnes en situation de handicap et bénéficiaires d’une RQTH. L’objectif est de favoriser l’inclusion professionnelle d’élèves atypiques, tout en comblant les besoins des entreprises en termes de main d’oeuvre et de talents numériques. Le but des projets comme celui de Handigital® est également d’offrir une seconde chance à des personnes souvent exclues des parcours scolaires classiques. C’est également l’occasion pour ces élèves en manque d’estime, de vaincre leurs croyances limitatives tout en accompagnant l’économie française dans sa transformation digitale. 

Le numérique représente donc une véritable chance et un réel enjeu pour l’économie française. Les entreprises l’ont bien compris mais font face à de nombreux freins, comme la pénurie de main d’oeuvre, qui ralentissent fortement leur croissancePourtant, les ressources et les compétences sont présentes sur le territoire. C’est pourquoi l’État doit intervenir pour instaurer un cadre favorable au développement du numérique, notamment en termes de formation et d’éducation. 

 

Le monde du digital vous intéresse ? Handigital® propose des formations qualifiantes aux métiers du numérique. Rejoignez le projet Handigital® et n’hésitez pas à découvrir nos formations et à nous contacter.

 

 

Retour vers l’emploi avec Handigital®

En 2019, le taux de chômage des personnes en situation de handicap était deux fois plus élevé que la moyenne nationale. Malgré l’obligation pour les entreprises d’employer des travailleurs en situation de handicap à hauteur de 6 % dans les structures de plus de 20 salariés, le nombre de demandeurs d’emploi reste élevé. 

507 000, c’est le nombre de personnes en situation de handicap, en âge de travailler, qui sont privées d’un emploi. Une tendance qui commence malgré tout à s’inverser grâce au plan d’action du gouvernement, à l’implication de certains organismes comme Pôle Emploi et à l’émergence de formations. 

C’est le cas du projet Handigital®, école de formation préparatoire aux métiers du numérique. Elle s’emploie depuis 2018 à réinsérer sur le marché du travail des personnes en situation de handicap, souvent déscolarisées, précarisées, et éloignées de l’emploi

 

Handicap et chÔmage : une corrélation trop fréquente

La crainte du handicap en entreprise 

Aujourd’hui, les situations de handicap restent encore trop méconnues. Beaucoup de stéréotypes circulent encore en entreprise où handicap rime souvent avec “fauteuil roulant”. Les personnes à mobilité réduite ne représentent que 3 % des personnes en situation de handicap. Et pourtant, nombreux sont encore les dirigeants qui craignent de voir exploser leur budget en raison des aménagements qu’ils seront amenés à faire s’ils embauchent une personne en situation de handicap. Cette dernière peut également être source d’inquiétudes chez les salariés : peur de la désorganisation ou du ralentissement d’un service bien rodé, crainte des absences répétées au poste de travail, etc.

Il s’agit d’une peur de l’inconnu qui nécessite de la formation et de l’information. C’est pourquoi aujourd’hui les actions de sensibilisation sur le handicap en entreprise se multiplient. Les RH ont un rôle essentiel à jouer à ce niveau. En effet, l’intégration et le maintien des personnes en situation de handicap sont des enjeux fondamentaux pour la vie d’une entreprise et l’image qu’elle véhicule. 

Le manque de qualification 

Le taux de chômage élevé des travailleurs en situation de handicap s’explique également par le manque de qualification

Le pourcentage de personnes ayant un niveau de formation équivalent au Bac ou supérieur au Bac est très inférieur au “tout public”. Seuls 36 % des demandeurs d’emploi en situation de handicap ont un niveau équivalent au Bac, contre 53 % pour le reste de la population. Cette absence de diplôme complique par conséquent la recherche de travail

La loi du 5 septembre 2018 “pour la liberté de choisir son avenir professionnel” réforme l’obligation d’emploi des travailleurs en situation de handicap. Elle comporte plusieurs mesures visant à favoriser l’accès des personnes en situation de handicap au marché du travail, notamment en matière de formation et d’apprentissage. Par exemple : la majoration du Compte Personnel Formation ou encore la nomination d’un référent unique “handicap” au sein de chaque centre de CFA. D’autres actions sont également mises en place comme la volonté du gouvernement de créer un lieu unique d’accueil des demandeurs d’emploi en situation de handicap, avec le rapprochement du réseau Cap Emploi et de Pôle Emploi

 

Retour sur le marché de l’emploi avec Handigital® 

Objectif : inclusion professionnelle 

Handigital® s’inscrit dans cette volonté de promouvoir l’inclusion et de permettre aux personnes en situation de handicap d’accéder à un certain niveau de formation. Le but est de pouvoir bénéficier rapidement d’une entrée sur le marché du travail. Handigital® propose donc une formation qualifiante à un public bénéficiaire d’une RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé), éloigné de l’emploi, souvent discriminé et précarisé. Les profils sont divers et atypiques (troubles du spectre autistique sans déficience intellectuelle, TDAH, HPI, troubles psychiques…), mais les élèves ont un point commun : un goût prononcé pour le numérique accompagné d’une bonne dose de motivation. 

L’enjeu est double pour Handigital®. Il s’agit de favoriser une inclusion professionnelle, mais aussi de répondre à la demande toujours plus importante des entreprises du territoire en termes de compétences numériques. C’est pourquoi Handigital® se développe afin de couvrir l’ensemble du sillon alpin. Présente à Seyssins, Saint-Priest et prochainement à Chambéry, Handigital® propose une formation construite en collaboration avec deux professionnels du web, qui se compose de 600 heures de cours théoriques et de 252 heures de stage en entreprise, pour une mise en situation et une immersion rapide sur le marché de l’emploi.

Les résultats et le retour vers l’emploi 

La première session qui s’est déroulée de septembre 2018 à mai 2019 a permis le retour en emploi durable de 80 % de la promotion. En effet, le projet Handigital® repose sur un véritable partenariat et une relation d’exception avec les entreprises partenaires. Il permet aux élèves de signer soit un CDD de 10 à 12 mois avec leur entreprise d’accueil, soit un CDI, soit un contrat de professionnalisation ou d’apprentissage (sous réserve que les stages se soient bien passés et que la formation soit validée). Une véritable aubaine pour retrouver un emploi et parfois même pour profiter d’opportunités uniques qu’offre le secteur du numérique, très friand des développeurs web full stack.  

Et dans le cas où le contrat ne serait pas prolongé, l’élève peut alors candidater à une formation diplômante en alternance grâce aux connaissances acquises lors de l’année de formation

 

Le taux de chômage élevé des personnes en situation de handicap n’est donc pas une fatalité. Aujourd’hui, des actions de sensibilisation en entreprise se développent de plus en plus pour pallier le manque d’information, favoriser l’insertion professionnelle et combattre cette forme de discrimination. Ces actions sont complétées par la mise en place de formations et de cursus, à l’image du projet Handigital®, pour que le manque de qualification ne soit désormais plus un frein à l’insertion professionnelle

Vous êtes en situation de handicap ? Vous êtes bénéficiaire d’une RQTH et le secteur du numérique vous passionne ? 

Rejoignez le projet Handigital® ! N’hésitez pas à nous contacter et à découvrir nos formations