La transformation digitale : qu’est-ce que c’est ?

La transformation digitale est très certainement un terme qui vous est familier. En effet, ce phénomène bouleverse notre société depuis maintenant quelques années. Si on pouvait comparer la transformation digitale à un événement marquant de l’Histoire, ce serait probablement à la révolution industrielle du 19e siècle. On peut effectivement parler de “révolution digitale” (ou de “révolution numérique”) tant son ampleur est considérable. Les formulaires papier deviennent électroniques, les supports physiques se transforment en PDF, les factures se dématérialisent et l’argent liquide se métamorphose en bitcoins. Entreprises, collectivités, clients, particuliers, employés… personne n’y échappe ! 

Alors, qu’est-ce que la transformation digitale ? Quelles sont ses conséquences sur notre quotidien et sur nos sphères personnelles et professionnelles ? Focus sur ce phénomène sociétal incontournable.

La transformation digitale : c’est quoi ?

Définition de la transformation digitale

La transformation digitale est un terme qui est devenu populaire au début de l’année 2014, avec l’avènement des plateformes et des réseaux sociaux qui sont venus bouleverser nos habitudes de consommation, de partage ou encore d’information. La transformation digitale, appelée également transformation numérique, concerne tous les aspects de la société. Elle désigne le passage d’une économie qui s’appuyait sur des moyens matériels comme des points de vente physiques ou des dossiers papier, à une économie dématérialisée basée sur des échanges de données

Un phénomÈne sociétal

Grâce à l’introduction de nouvelles technologies et de nouveaux usages, ce phénomène sociétal touche évidemment la sphère personnelle. Mais la digitalisation touche avant tout et surtout le monde professionnel. La transformation digitale des entreprises est le processus qui leur permet d’intégrer toutes les technologies numériques au sein de leurs activités diverses. Cela se caractérise par l’apparition de nouveaux procédés comme le cloud, les objets connectés, l’impression 3D, le Big Data ou encore la réalité virtuelle. Il s’agit d’un enjeu considérable pour les entreprises qui doivent se repositionner sur leur marché et revoir leur organisation. 

La transformation digitale : un défi de taille pour les entreprises

Un enjeu réel 

Élément incontournable, la transformation digitale est un changement en profondeur pour l’entreprise. L’intégration et la banalisation de l’email étaient déjà un avant-goût de cette révolution, mais aujourd’hui la transformation digitale devient un véritable enjeu pour l’entreprise si elle veut assurer sa croissance et pérenniser son activité. En règle générale, les sociétés doivent répondre de manière optimale aux besoins de leurs clients. Mais la révolution numérique est synonyme de concurrence et implique l’émergence de nouveaux concurrents potentiels. C’est pourquoi les données clients sont devenues le “graal” pour les sociétés, très friandes de ces informations indispensables pour l’optimisation de leur(s) activité(s). La transformation numérique permet justement aux entreprises l’accès à un nombre impressionnant de données relatives à leurs clients : c’est le fameux phénomène Big data.

Le développement du marketing digital

Aujourd’hui, 75 % de la population mondiale possède un smartphone. C’est un élément capital que les entreprises doivent prendre en compte. Géolocalisation, temps réel, mobilité… les frontières temporelles et spatiales disparaissent. Il est facile de communiquer grâce aux réseaux sociaux, il est simple de consommer avec les achats et paiements en ligne. Se cultiver est un jeu d’enfants grâce aux livres et encyclopédies “online” et il est encore plus facile de se divertir grâce aux films en streaming. Le développement digital est un des piliers de la transformation numérique. C’est pourquoi les entreprises doivent aujourd’hui s’appuyer sur des canaux numériques pour améliorer leur relation client, se faire connaître ou vendre leurs produits : réseaux sociaux, sites web, sites mobiles, applications pour smartphones. Les anciennes méthodes sont révolues : place au référencement naturel (SEO) et au marketing numérique !

Une organisation du travail modifiée 

La révolution numérique est également venue bouleverser les besoins des entreprises en termes de main d’oeuvre. Les métiers du numérique ont en effet le vent en poupe. Le secteur est en pleine puissance malgré une pénurie évidente de main d’oeuvre qui freine la croissance des entreprises. La transformation numérique favorise également l’apparition d’autres formes de travail, facilitées par les outils de vidéoconférence et autres plateformes collaboratives de mise en relation. C’est le cas du freelancing, du nomadisme ou encore du télétravail, au détriment de l’entreprise traditionnelle. 

En interne, la révolution digitale a également des conséquences sur les salariés de l’entreprise. Elle les oblige à s’adapter, à accepter le changement, et parfois même à se former. Ce nouveau rapport au travail, qui paraît comme une évidence pour certains, peut bouleverser d’autres salariés qui peuvent vite se sentir dépassés, voire désorientés. C’est pourquoi l’entreprise doit être capable d’éduquer et de former ses équipes sur les axes majeurs de la transformation digitale. Pour cela, elle doit miser sur l’humain et les RH ont une part importante à effectuer dans cette transformation. Face aux inquiétudes et à certaines formes de résistance, l’écoute, la communication, la formation et les pratiques managériales adaptées sont les clés de la réussite. 

 

Défi majeur pour les entreprises, la transformation digitale est une véritable révolution culturelle aux répercussions considérables sur l’ensemble de nos habitudes (consommation, culture, communication). Les nouvelles technologies ont ainsi donné lieu à de nouvelles organisations : des nouveaux moyens d’échanger, de commercer, de travailler, de communiquer… bref, des possibilités infinies dans un monde toujours plus interconnecté !

 

Le secteur du numérique recrute ! 

Le monde du digital vous intéresse ? Handigital® propose des formations qualifiantes aux métiers du numérique. Prioritairement ouverte, à compétences égales, aux personnes en situation de handicap, Handigital® favorise l’inclusion professionnelle tout en répondant à la demande croissante des recruteurs du secteur du numérique

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L’école inclusive tient-elle ses promesses ?

11 février 2005, la “loi handicap” est votée. Elle garantit l’accès de tout élève en situation de handicap à l’éducation en rendant possible son inscription dans l’établissement le plus proche de chez lui. Emmanuel Macron a fait de l’école inclusive un des points essentiels de son quinquennat. C’est pourquoi 15 ans après la loi handicap, le grand service public de l’école inclusive est lancé. Meilleure organisation du service des AESH (Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap), formation des enseignants, cellules d’écoute renforcées pour les parents… les mesures entreprises sont nombreuses et les résultats sont présents : le nombre d’élèves en situation de handicap inscrits au sein de l’Éducation Nationale a plus que triplé ces vingt dernières années. Cependant, de nombreux problèmes subsistent et l’inclusion rime encore trop souvent avec parcours du combattant pour certains. Alors, qu’en est-il réellement de la situation sur le terrain ? L’école inclusive tient-elle réellement ses promesses ?

L’école inclusive : une école pour tous

L’école inclusive : qu’est-ce que c’est ? 

L’école inclusive a pour but de permettre à un enfant ayant un besoin éducatif particulier (handicap mental, trouble dys, trouble du spectre autistique, etc.) d’être scolarisé au sein même d’une classe “ordinaire”, à l’aide d’aménagements adaptés. Le nouveau rôle de l’école ne se limite donc plus à transmettre un savoir, mais permet de favoriser la socialisation de tous en luttant contre les discriminations et en réduisant les inégalités. En 20 ans, le nombre d’enfants ou adolescents en situation de handicap qui ont rejoint les bancs de l’école de l’Éducation Nationale est passé de 90 000 en 1998 à plus de 337 000 en 2019.

L’élève en situation de handicap peut intégrer une classe dite “ordinaire” avec des aménagements de planning, de structure, des supports pédagogiques adaptés ou encore l’affectation d’un(e) AESH. Il peut également être intégré au sein d’une école, collège ou lycée ordinaire, mais dans une classe spécialisée, avec quelques heures d’inclusion dans les classes ordinaires prévues dans la semaine. C’est ce qu’on appelle les ULIS (Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire). Il s’agit de classes spécialisées qui accueillent dix à douze élèves maximum, et où intervient un enseignant spécialisé en collaboration avec un(e) AESH en dispositif collectif (AESH-co) . 

Des avancées notables 

Avec la loi pour l’école de la confiance adoptée le 26/07/2019, les mesures de l’école inclusive sont renforcées. Les PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisé) se développent, avec plus de 3 000 PIAL mis en place à la rentrée 2019, dans les établissements scolaires et les écoles. Ils permettent notamment de mettre en place, dans chaque département, des coordinateurs chargés d’organiser le travail des AESH, mais surtout d’établir un lien de proximité avec les familles. Ces dernières pourront faire appel aux différentes cellules départementales qui s’engagent à fournir une réponse dans les 24h.

La loi pour l’école de la confiance a également permis une simplification du PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation). Établis sur demande des familles par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), ils ont pour but de proposer à chaque enfant une scolarité certes ordinaire, mais adaptée à leurs besoins (aménagement du temps scolaire, aides humaines, matériel pédagogique adapté). Pour les élèves aux difficultés scolaires durables, le PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé) sera mis en place en interne, sous la responsabilité du chef d’établissement et supervisé par le médecin scolaire. 

Enfin, les avancées se situent également au niveau de la formation de l’équipe pédagogique avec la mise en place d’une plateforme Cap École Inclusive, accessible également par les AESH

Les limites de l’école inclusive

Des enseignants souvent désarmés

Classes surchargées, manque de temps, les enseignants font souvent part de leur désarroi pédagogique et de leur sentiment de culpabilité de ne pas être à la hauteur. 

La formation fait partie des questions essentielles souvent soulevées. Des outils existent en effet, mais les enseignants manquent souvent de temps et de pratique pour se former correctement. Certains prennent même sur leur temps personnel pour parcourir les outils pédagogiques mis à disposition. L’augmentation des inclusions n’a pas ralenti les fermetures de classes ou les suppressions de postes. Résultat : des classes surchargées et des enseignants à qui on en demande toujours davantage, et qui doivent faire face à une grande hétérogénéité de profils difficilement gérables. 

Alors, bien qu’une très grande majorité d’enseignants se dit favorable à l’inclusion dans leur classe d’élèves à besoins spécifiques, beaucoup se sentent désemparés.

Une équipe pédagogique fragile

“Nous continuerons à encourager la scolarisation en milieu ordinaire des nombreux enfants qui sont aujourd’hui sans solution scolaire. Pour cela, nous donnerons accès à un(e) AVS à tous les enfants qui en ont besoin afin de suivre une scolarité comme les autres”, c’est ce qu’avait promis Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle. Pérenniser les emplois d’AVS et leur offrir une rémunération suffisante faisaient partie des objectifs du Président actuel. Bien que leur statut ait enfin été stabilisé (après un CDD de 3 ans renouvelable une fois, les AESH obtiennent un CDI), beaucoup d’entre eux exercent encore à temps partiel. Ce détail, qui peut sembler anodin, a des répercussions sur le temps scolaire des enfants, qui pour certains se voient refuser l’accès en classe en l’absence de l’AESH. 340 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés et plus de la moitié nécessite un accompagnement. Or, il n’y a que 110 000 accompagnants, qui doivent par conséquent s’occuper de plusieurs enfants à la fois. De plus, tout comme pour les enseignants, une formation trop générale ou insuffisante fait que beaucoup se sentent démunis face à la lourdeur de certains handicaps

La déprécarisation du statut d’AESH promise par le gouvernement se fait donc difficilement. 

Des failles évidentes

Structures non adaptées, réduction du personnel enseignant, classes en sureffectif, difficultés de recrutement des AESH, manque de moyens… l’école inclusive doit encore faire face à de nombreux dysfonctionnements. Parmi eux, l’aménagement lors des examens pose souvent problème. On peut en effet remarquer un manque de continuité entre les aménagements accordés pendant la scolarité et ceux acceptés le jour de l’épreuve. Par exemple, un élève auquel on aurait accordé un ordinateur tout au long de son année scolaire, et qui se le verrait refusé lors de l’examen. 

Les inégalités territoriales font également partie des dysfonctionnements. En effet, les enfants ne pouvant intégrer une classe ordinaire peuvent avoir recours à une classe spécialisée, un IME (Institut médico-éducatif) ou un ITEP (Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique). Mais encore faut-il résider dans un département qui en soit pourvu. 

Mais les limites de l’école inclusive se font sentir également sur les élèves concernés : poids du regard des autres encore trop souvent présent, difficultés d’adaptation dans des classes bruyantes et surpeuplées, difficultés grandissantes lors de l’arrivée dans l’enseignement secondaire, et parfois même, des violences physiques ou mentales. “L’école pour tous” ne devrait-elle pas imposer une phase de “sensibilisation pour tous” ?

 

Depuis 15 ans, l’école inclusive a bénéficié d’avancées majeures, tant au niveau de la reconnaissance des différents handicaps, qu’au niveau de l’aménagement des structures. 

Même si les regards changent, les difficultés sont encore perceptibles pour un bon nombre de familles, sachant qu’un élève sur cinq sort du système scolaire sans formation ni diplôme. Un retard face à nos voisins européens et un processus encore inachevé qui laissent une marge de progression à notre pays et à notre service public de l’éducation. Objectif : parvenir à bâtir une école de la confiance dans un esprit de liberté et d’autonomie.

 

 

 

La rentrée se profile : pensez au numérique

C’est une réalité, nous sommes à l’ère du “tout digital” ! Les entreprises sont en pleine évolution numérique, voire même “révolution numérique” et ne peuvent en aucun cas faire l’impasse sur ce secteur. Elles doivent anticiper, repenser les emplois, accompagner les salariés et investir pour rester dans la course. Cette transition favorise l’émergence de nouveaux métiers et de nouveaux besoins en termes de personnel, mais se heurte à une étonnante pénurie de main d’oeuvre qualifiée. C’est pourquoi aujourd’hui, les offres de formation se multiplient et s’adressent à un public cible différent. 

Focus sur un secteur d’avenir en plein essor !

Le numérique : un secteur en plein boom

L’omniprésence du digital

Aujourd’hui, les entreprises se digitalisent. Objets connectés, Cloud Computing (utilisation de serveurs informatiques distants via un réseau, afin de stocker et exploiter des données), E-commerce, Intelligence Artificielle, tâches administratives digitalisées… Le numérique est partout et devient un véritable levier indispensable pour la compétitivité et la pérennité des entreprises. Cette transition digitale vient bouleverser les modèles existants. Banques, assurances, transports, administrations publiques, mais aussi la santé et l’industrie… tous les secteurs sont concernés.  

Cette digitalisation de l’entreprise comporte différents enjeux auxquels les sociétés doivent répondre. Parmi les paris à relever, il y a l’accompagnement des salariés : il faut transformer et repenser certains emplois qui vont évoluer, voire même se complexifier. Les salariés devront acquérir de nouvelles compétences et se former aux nouveaux outils. Tous ces changements nécessitent forcément du capital humain.

Les métiers qui recrutent

Les emplois du numérique ne se limitent pas uniquement au secteur d’activité de l’informatique et des télécommunications. Ils sont partout ! Certains métiers requièrent des compétences en langage, tandis que d’autres vont demander de bonnes connaissances en réseaux ou Internet. Développement de logiciels, cybersécurité, sciences des données, Intelligence Artificielle, automatisation, réalité virtuelle… L’offre est vaste et il y en a pour tous les goûts !

Les profils les plus recherchés sont ceux qui permettent aux entreprises de développer leurs infrastructures numériques et de déployer leur stratégie web. C’est pourquoi certains métiers sont incontournables, comme c’est le cas des métiers de la communication, de l’animation des sites web et du marketing digital. Les métiers de l’architecture sont également très demandés, tout comme ceux de la sécurité informatique, à l’image des data scientist ou encore des ingénieurs en cybersécurité. En effet, la sécurité des données des entreprises est un impératif qu’elles doivent intégrer et maîtriser. Mais un métier qui sort du lot est celui de développeur web : un métier stratégique qui connaît une croissance significative et une demande hors norme. Les développeurs web full stack font partie des profils les plus recherchés par les entreprises. 

Le secteur du numérique en tension

Le manque de main d’oeuvre qualifiée

Le secteur numérique se heurte aujourd’hui à une pénurie de main d’oeuvre évaluée à plus de 80 000 emplois, à une obsolescence des compétences et à une difficulté d’attirer les talents. En effet, la croissance du secteur du numérique est plus rapide et plus forte que le nombre de candidats disponibles sur le marché du travail. Il y a un véritable écart entre l’offre et la demande ou parfois, les actifs n’ont pas les compétences nécessaires pour répondre à la demande des entreprises. Ce besoin criant n’est pas sans conséquence sur les projets des sociétés et leur croissance qui se retrouvent freinés ou ralentis. Une situation étonnante lorsque l’on connaît le taux de chômage frappant les jeunes ou les personnes en situation de handicap. 

La diversification des offres de formation  

La demande est telle que de nombreuses formations se développent et se multiplient. Les organismes tels que Pôle Emploi organisent régulièrement des réunions d’information ayant pour but principal de casser les préjugés et de faire connaître ce secteur à un public différent : demandeurs d’emploi, adultes en reconversion professionnelle, personnes en situation de handicap ou encore jeunes éloignés du monde du travail. Les formations proposées permettent une insertion rapide sur le marché du travail. En ligne ou en présentiel, elles sont de plus facilement accessibles et finançables grâce au CPF (Compte Personnel Formation). Ce sont près de 450 écoles qui ont obtenu le label GEN (Grande École du Numérique). 

C’est le cas de Handigital®, une école gratuite préparatoire aux métiers du numérique, prioritairement ouverte, à compétences égales, aux personnes en situation de handicap. Son objectif : favoriser l’inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap tout en répondant à la demande croissante des recruteurs du secteur du numérique

 

Vous envisagez une reconversion professionnelle ? Vous avez une certaine appétence pour le digital ? Pensez au numérique pour la rentrée 2020 ! Il n’y a pas de doute, le secteur du numérique va continuer de progresser et de se développer dans les prochaines années avec des opportunités professionnelles enrichissantes. Postes stimulants en CDI, rémunération souvent généreuse… le secteur du numérique pourrait être votre solution d’avenir !

Pour rejoindre le projet Handigital® et révéler votre potentiel, n’hésitez pas à découvrir nos formations ou à nous contacter.

DigiSchool – « Il est important de ne pas rester dans un microcosme mais de s’ouvrir À la diversité »

Handigital : Pouvez-vous présenter digiSchool en quelques lignes ?

Romain GOBERT : digiSchool Groupe réalise des applications pour aider les jeunes à réussir leurs diplômes et leur vie scolaire. Je suis moi-même directeur de production au sein de l’entreprise. 

 
Comment avez-vous eu connaissance du projet Handigital ?

Sandra JARGIC : j’ai été démarchée directement par Fabrice Autissier par téléphone. J’ai tout de suite été intéressée par le projet Handigital. Il faut savoir que j’étais régulièrement en contact avec un organisme de placement spécialisé, que je ne trouvais pas personnellement très investi. J’ai très souvent fait les premières démarches moi-même dans le but de trouver une personne en situation de handicap, mais je n’étais jamais recontactée sous prétexte qu’ils n’avaient pas les profils correspondants à ma demande. Quand Fabrice Autissier m’a contactée, c’était réellement la première fois que quelqu’un nous proposait un projet de ce type.

 
Pourquoi avoir choisi d’entrer dans le projet Handigital ? Quelles ont été vos principales motivations ?

Sandra JARGIC : nous avions la volonté d’inclure des personnes en situation de handicap dans notre société, depuis maintenant plusieurs années. Notre motivation principale était de pouvoir enrichir nos équipes avec des profils différents. Il est en effet important de ne pas rester dans un microcosme mais de s’ouvrir à la diversité

Romain GOBERT : il faut arriver, grâce à une démarche inclusive, à  multiplier les points de vue et les avis de chacun pour pouvoir innover. 

 
Vous avez suivi la journée de sensibilisation À l’autisme et au handicap psychique inclus dans le programme pour les entreprises d’accueil : qu’en retenez-vous ?

Romain GOBERT : grâce à cette journée, j’ai pu m’apercevoir que les troubles autistiques étaient de plus en plus courants, ou de mieux en mieux dépistés, et qu’ils touchaient un grand nombre de personnes, certes à des degrés différents. 

Sandra JARGIC : la notion de troubles autistiques est tellement large, que l’on se rend compte finalement que cela concerne beaucoup de personnes effectivement. Il est vrai que notre stagiaire actuel ne fait pas partie des personnes qui ont des troubles du spectre autistique. Mais cette journée nous a enrichis personnellement, c’est une certitude ! 

Notre motivation principale était de pouvoir enrichir nos équipes avec des profils différents. Il est en effet important de ne pas rester dans un microcosme mais de s’ouvrir À la diversité
Sandra JARGIC
 
Comment ce projet a-t-il été perçu par vos équipes ? Qu’avez-vous mettre en avant pour les fédérer autour de ce projet ?

Sandra JARGIC : au sein de l’entreprise, nous avons régulièrement des réunions de 30 à 60 minutes, que nous appelons communément des “flashtalk”, où chacun peut prendre librement la parole et s’exprimer sur les projets sur lesquels il travaille. C’est une démarche très volontaire. C’est pourquoi nous avons profité d’une flashtalk pour parler du projet. Il y a eu beaucoup de réactions positives. Lors de la journée de sensibilisation à l’autisme et au handicap psychique, nous avons eu pas mal d’outils qui permettaient d’expliquer les troubles autistiques. Nous avions alors pensé faire une session auprès des collaborateurs intéressés, mais comme notre stagiaire n’est pas concerné par ce type de handicap, nous ne l’avons pas fait. Nous gardons cependant ces outils précieusement sous le coude, si jamais le besoin se présentait. 

Romain GOBERT : au sein de digiSchool, nous avons des valeurs et une éthique commune. Il y a une ouverture d’esprit et une certaine bienveillance qui ont permis d’accueillir et d’intégrer facilement notre stagiaire. 

 
Vous Êtes aujourd’hui entreprise d’accueil dans le cadre de Handigital, projet expérimental, quelles sont vos attentes ?

Romain GOBERT : ayant pour habitude de travailler avec d’autres dispositifs, je pense que le nombre d’heures proposé au niveau technique mériterait d’être plus important. Même s’il est vrai que la formation du projet Handigital comporte une partie de cours civiques qui n’existe pas dans d’autres écoles. Sachant que le cursus Handigital est actuellement en cours, nous ne sommes donc pas encore au niveau technique attendu pour notre stagiaire, mais cela ne saurait tarder.

 

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Développez votre potentiel avec Handigital®

Vous êtes en situation de handicap ? Vous avez une réelle appétence pour le numérique ? Handigital®, école préparatoire aux métiers du numérique, propose des formations qualifiantes, à titre entièrement gratuit, à un public demandeur d’emploi et bénéficiaire d’une reconnaissance en qualité de travailleur handicapé.

Située à Seyssins (38), Saint Priest (69) et bientôt à Chambéry (73), Handigital® vous accueille dans ses locaux, pour une formation innovante et en parfaite adéquation avec la demande du marché de l’emploi. 

Vous souhaitez en savoir davantage ? Découvrez tout de suite le projet Handigital®.

Handigital® : des formations qualifiantes et innovantes

Un secteur numérique en pleine expansion

Le marché de l’emploi actuel le clame haut et fort : le secteur du numérique recrute et il n’est pas près de s’arrêter ! Il confirme son dynamisme avec 4,2 % de croissance pour l’année 2019. C’est le secteur qui recrute le plus aujourd’hui avec plus de 10 000 emplois nets créés par an. Les besoins sont vastes, et ce, dans de nombreux secteurs : bâtiment, logistique, santé… En effet, tous les métiers de l’entreprise, et de l’économie en général, se digitalisent. Start up, TPE, PME, entreprises traditionnelles… toutes sont en pleine expansion numérique. Il y a donc de nombreuses opportunités à saisir et de belles perspectives d’évolution ! Et pourtant, les entreprises peinent à trouver les candidats idéaux. Ce vivier d’emplois qui se heurte à une pénurie de main d’oeuvre, est sans conteste l’un des secteurs les plus prometteurs en termes de débouchés. 

Des formations qui répondent À la demande du marché

Handigital® est donc né d’un constat clair et évident : d’un côté, il y a le secteur du numérique demandeur et en pleine expansion mais qui peine à recruter, faute de main d’oeuvre qualifiée ; et de l’autre, les personnes en situation de handicap, largement touchées par le chômage (515 000 personnes sur 5 millions : c’est le nombre de personnes handicapées qui sont au chômage, soit près de 18 % contre 8,4 % pour l’ensemble de la population française). C’est ainsi qu’est née la formation de « Développeur Web Full stack » au sein de Handigital® : une formation innovante qui répond parfaitement aux besoins du marché. Véritable cursus alternatif au système classique, la formation de « Développeur Web Full stack » couvre les différents profils du développeur web : la partie visuelle (développeur front) et la partie non visible par l’utilisateur (développeur back). 

Composé de cours théoriques (600 heures de formation) et de stages en entreprise (252 heures), le cursus se divise en différents modules, construits spécialement pour que les élèves montent rapidement en compétences et puissent exploiter tout leur potentiel

Handigital® : une école qui réveille votre potentiel 

Un public atypique 

Les élèves du projet Handigital® ont des profils extrêmement divers, mais une chose en commun : une appétence pour le numérique et une motivation sans faille. Tous en recherche d’emploi et bénéficiaires d’une RQTH (Reconnaissance en Qualité de Travailleur Handicapé), les apprenants qui intègrent la formation sont pour la plupart éloignés de l’emploi depuis plus d’un an, déscolarisés, voire même exclus du système scolaire classique pour certains. Intégrer ce cursus est donc un véritable challenge à la fois professionnel mais également personnel. Principalement composé de personnes neuroatypiques (HPI Haut Potentiel Intellectuel, Troubles dys, Hypersensibles, Troubles du spectre autistique, etc.), le public du projet Handigital® dispose souvent d’un potentiel hors norme dont il n’a malheureusement pas conscience. Il s’agit également d’un public fragilisé, souvent victime de jugements, peu à l’aise en société, et peu habitué au monde du travail. C’est pourquoi Handigital® accompagne ses apprenants afin qu’ils découvrent leurs possibilités et reprennent confiance en leurs capacités. Le cursus comporte d’ailleurs un module d’accompagnement collectif et individuel, nommé “habiletés sociales et connaissances de l’entreprise”, qui permet de développer l’employabilité des étudiants. Un véritable avantage pour les apprenants de Handigital®

Une inclusion professionnelle À la clef 

Forte de ses premières expériences et sessions réussies, Handigital® permet à ses apprenants de renouer avec le monde du travail, mais aussi avec la société en général. En effet, l’immersion au sein des entreprises en cours de stage leur est totalement bénéfique. La première session, qui s’est déroulée de septembre 2018 à mai 2019, a permis le retour à l’emploi de 80 % de la promotion. Il faut savoir qu’à l’issue de la formation, les apprenants bénéficient d’un CDD dans leur entreprise d’accueil. En effet, l’unique contrainte que l’école impose aux entreprises partenaires est celle de s’engager à mettre en place, à la fin de la formation, un CDD de 10 à 12 mois, un CDI, un contrat de professionnalisation ou d’apprentissage, ou encore une collaboration sous forme de mise à disposition avec le Secteur du Travail Protégé et Adapté. C’est donc un avenir professionnel garanti qui attend les élèves du projet Handigital® !

 

Le secteur du numérique vous intéresse, voire même vous fascine ? Vous êtes autodidacte et vous avez envie de révéler tout votre potentiel ? Rejoignez Handigital® en remplissant ce formulaire

La gratuité de la formation Handigital® est un élément clé de la réussite du projet. C’est pourquoi Handigital® est en recherche constante de partenaires financiers engagés, afin de soutenir le projet et garantir sa gratuité. 

Vous souhaitez apporter votre contribution en tant que financeur ? Un formulaire est également à votre disposition. 

WÉ-CO – « Le projet Handigital correspond totalement À nos valeurs »

Handigital : Pouvez-vous présenter WÉ-CO en quelques lignes ?

WÉ-CO est une micro entreprise qui existe depuis un peu plus d’un an. Nous proposons du covoiturage festif et notre but est de sauver des vies. Nous voulons permettre à ceux qui n’ont pas de transport ou qui habitent loin des centres-villes de profiter pleinement des soirées et évènements culturels, en toute sécurité. Nous voulons également éviter que ceux qui ont consommé de l’alcool prennent le volant. Nous travaillons avec les boîtes de nuit, entreprises, festivals et autres lieux événementiels pour promouvoir l’importance du covoiturage. Nous voulons proposer une alternative aux navettes qui coûtent souvent cher, nous souhaitons apporter une solution au manque de places sur les parkings et aux difficultés de circulation que l’on peut remarquer à la fin de chaque évènement. Nous essayons également de développer de nouveaux partenariats avec les écoles afin d’entrer en contact direct avec les étudiants et proposer des ateliers de sensibilisation à l’alcool et ses dangers. 

Comment avez-vous eu connaissance du projet Handigital ?

J’ai été contactée par Fabrice Autissier, qui m’a expliqué le concept et le projet Handigital. Il faut savoir que j’avais déjà en tête cette volonté de travailler avec des personnes en situation de handicap, mais ce n’était pas pour tout de suite. Quand Fabrice m’a contactée, je lui ai justement parlé de ce projet et de cette idée, et j’ai décidé de tenter l’expérience… un peu plus tôt que prévu finalement.

Pourquoi avoir choisi d’entrer dans le projet Handigital ? Quelles ont été vos principales motivations ?

J’ai choisi de devenir entreprise partenaire pour deux raisons. D’abord, parce que j’avais des besoins. Je recherchais un développeur web, dans le but de développer une application de covoiturage. Quand Fabrice m’a contactée et qu’il m’a expliqué le concept, j’ai trouvé que cela répondait bien à mes attentes. La seconde raison est que je tenais à ce que mon entreprise adopte une certaine mentalité basée sur l’ouverture d’esprit et la bienveillance. J’ai moi-même connu la méfiance et le poids que le regard des autres peut avoir sur une personne. Les valeurs de Handigital sont en totale adéquation avec celles de WÉ-CO. Cette dimension d’accompagnement, de bienveillance, d’inclusion et d’aide qui émane de Handigital m’a énormément plu.

Vous avez suivi la journée de sensibilisation À l’autisme et au handicap psychique inclus dans le programme pour les entreprises d’accueil : qu’en retenez-vous ?

Cette journée m’a permis tout d’abord de “dédramatiser”. La “peur” du handicap découle souvent du fait que nous ne le connaissons pas suffisamment. Le spectre autistique étant tellement large, cela m’a permis de prendre conscience de certaines choses. Tout d’abord, que ces personnes sont totalement capables de s’impliquer et d’exceller dans leur job. Cela m’a permis également de mesurer la charge mentale qui pèse sur ces personnes, chose dont je n’avais pas du tout conscience avant la journée. On entend souvent le terme “autisme” sans savoir ce que ça veut dire. Il est important de connaître la complexité de ce spectre. Cette journée m’a permis de me rassurer, ainsi que les “job dating” qui m’ont permis de voir que le courant passait plutôt bien avec l’ensemble des candidats. La journée de sensibilisation fut très enrichissante.    

C’est un projet que j’admire énormément et je remercie vraiment Handigital pour tout ce qu’ils font !
Marie Chaleyssin
Comment ce projet a-t-il été perçu par vos équipes ? Qu’avez-vous mettre en avant pour les fédérer autour de ce projet ?

Je suis actuellement dans un incubateur. C’est un environnement très bienveillant, où le dialogue est fréquent et s’installe naturellement. Les gens sont très avenants. Le projet a donc été très bien perçu et très bien accepté.

Vous Êtes aujourd’hui entreprise d’accueil dans le cadre de Handigital, projet expérimental, quelles sont vos attentes ?

J’avais des attentes sur l’attitude de notre stagiaire, qui était à mon sens trop « réservé » et se tenait un peu à l’écart. Mais c’est aujourd’hui de l’histoire ancienne car il s’ouvre de plus en plus à l’équipe et s’intègre de mieux en mieux. C’est pour moi très important qu’il se sente bien chez nous et surtout pas exclu.  Au-delà de ce détail, je n’ai pas d’attente particulière vis-à-vis du projet Handigital. Il correspond totalement à mes valeurs. C’est un projet que j’admire énormément et je remercie vraiment Handigital pour tout ce qu’ils font ! Il faut savoir accepter la différence !

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L’autisme : une intelligence atypique

Si la différence des personnes autistes est mise au grand jour depuis le début du XXe siècle, la révélation de leur potentiel et l’intérêt à leur égard sont récents et grandissants. En effet, alors que les études portant sur l’autisme avaient souvent tendance à le décrire à partir de problèmes (retard mental, déficience intellectuelle, etc.), de grands changements commencent à voir le jour. Les études s’orientent davantage aujourd’hui vers la reconnaissance d’une certaine forme d’intelligence («l’intelligence autistique»). Elle repose sur des connexions cérébrales différentes qui entraînent un développement différent et une gestion interne adaptée. 

Une intelligence atypique qui suscite de plus en plus l’intérêt de certains secteurs professionnels comme la recherche ou l’informatique, à l’image de la Silicon Valley qui s’est construite sur la neurodiversité. Alors, qu’est-ce que l’autisme ? Comment se caractérise-t-il ? Peut-on parler d’intelligence hors norme ? Faisons le point dans cet article. 

 

L’autisme : entre force et fragilité

Qu’est-ce que l’autisme ? 

L’autisme, en lui-même, n’est pas une maladie et il n’existe pas de médicaments pour le soigner. L’autisme et ses caractéristiques restent très variés d’un individu à l’autre. C’est pourquoi on parle de troubles du spectre autistique (TSA), chaque personne se situant à un degré différent dans ce spectre. Encore aujourd’hui, aucun consensus n’existe quant à la nature exacte des causes de l’autisme, mais plusieurs chercheurs et spécialistes penchent désormais pour une explication d’origine neurologique, génétique et environnementale de l’autisme.

L’autisme serait lié à des troubles neuro-développementaux précoces, avec ou sans déficit intellectuel associé, qui se caractérisent notamment par une insuffisance de communication et d’interactions sociales (déficit de la réciprocité sociale ou émotionnelle), des comportements à caractère répétitif ainsi qu’une forte résistance aux changements, des centres d’intérêt et/ou activités restreints (voire obsessionnels) ou encore une hyper et/ou hypo sensibilité aux stimulis sensoriels. Tous ces signes s’expriment selon des fréquences et intensités variables selon les individus. 

Quelle que soit l’intensité, l’autisme inclut pour la personne une façon de penser, de voir et de ressentir le monde d’une manière bien différente de la “norme”, telle que définie par les neuro-typiques (mot créé par les personnes autistes pour qualifier les gens qui ne le sont pas).

Une fragilité sous-estimée 

Les personnes autistes doivent souvent faire face à une forme d’incompréhension de la part de la société en général. Pour s’adapter à cet environnement social et pour masquer leur “différence”, elles redoublent souvent d’efforts ; des efforts qui provoquent inévitablement du stress et de la fatigue. C’est pourquoi le diagnostic précoce est extrêmement important. Il va permettre d’apprendre à la personne à gérer au mieux les situations qu’elle rencontre (et rencontrera), tout en lui apprenant à se ménager. Le but est également de lui permettre de s’adapter aux codes sociaux et de lui donner toutes les clés nécessaires pour y arriver. Chez les enfants, cela peut s’avérer plus compliqué, notamment à l’école. C’est pourquoi l’enseignement doit s’adapter à la neurodiversité et proposer des outils adéquats à ces formes d’intelligence, et à certains troubles associés tels que la dyspraxie, la dyslexie ou encore le déficit d’attention. L’inclusion d’une manière générale prend donc tout son sens et toute son importance. 

 

Une intelligence atypique

L’autisme : déficience ou différence ?

L’autisme, c’est une intelligence singulière qui repose sur un fonctionnement cérébral différent. Cette différence a été prouvée par des études cliniques et l’imagerie cérébrale, qui ont permis de comprendre la manière dont le cerveau raisonne et traite l’information. Il a été démontré en effet que certaines régions postérieures du cerveau, le lobe occipital, présentent un haut niveau d’activité alors que certaines parties du cortex préfrontal sont quant à elles moins actives. 

Encore aujourd’hui, déficience intellectuelle et autisme sont trop souvent associés à tort. Pendant longtemps, les conclusions des tests sur l’intelligence autistique rapportaient qu’une grande proportion des autistes étaient déficients intellectuels. Les tests de QI courants font débat car ils accordent une trop grande importance à l’expression verbale, principale difficulté que rencontrent les autistes. Les outils pour mesurer l’intelligence autistique sont donc souvent inadaptés et des tests perceptifs, comme les matrices de Raven, devraient être davantage utilisés. 

Une intelligence hors norme qui suscite l’intérÊt

Les capacités extraordinaires des personnes autistes sont souvent “masquées” par une communication sociale insuffisante ou par des troubles aigus ou chroniques associés (troubles de l’attention, troubles anxieux, troubles dépressifs, troubles alimentaires, troubles du sommeil, etc.). Ces caractéristiques font souvent de l’ombre à leur potentiel. Malgré tout, la tendance tend à s’inverser aujourd’hui et l’intérêt pour ce public atypique est croissant, notamment sur le marché du travail. 

En effet, le surfonctionnement perceptif des autistes et leur traitement de l’information sont à l’origine d’une intelligence souvent « hors norme ». Les personnes autistes font preuve d’une certaine pensée, nommée “en réseau”, qui leur permet d’établir des liens que les neurotypiques ne feraient pas.  

Les activités et les centres d’intérêt restreints des personnes autistes peuvent également avoir des effets bénéfiques sur leur potentialité. Ils permettent de développer une certaine rigueur et une certaine précision, appréciables dans certains secteurs professionnels.

De la même manière, l’hyper réceptivité des personnes autistes peut constituer une grande force. En effet, assaillies constamment par un afflux d’informations, les personnes autistes parviennent à percevoir davantage de détails, qui échapperaient aux “normo-pensants”. 

 

Le 2 avril, journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, est donc l’occasion de reconnaître que la diversité est une véritable richesse. De nos jours, l’intelligence autistique est encore sous-estimée. L’autisme est certes une situation de handicap qui nécessite une prise en charge, mais les personnes autistes représentent également un réservoir de talents exceptionnels, encore trop souvent ignorés ou incompris. 

On estime aujourd’hui que l’autisme toucherait 1 personne sur 100. En France, seulement 0,5 % des personnes autistes ont un emploi en milieu ordinaire (stratégie autisme 2018-2022). 23 000 usagers autistes sont recensés au sein des ESAT, soit environ 5 % des adultes (Rapport de la Cour des Comptes).